De nouvelles données publiées aujourd’hui par la FCEI tirées d’un sondage exclusif auprès de plus de 1 110 chefs d’entreprises montrent que les PME subissent de plus en plus les désagréments de la pénurie de main-d’œuvre et que cette tempête handicape leur croissance. La nouvelle étude de la FCEI met en lumière les effets économiques immédiats sur les PME :

  • 3 PME sur 4 sont confrontées à la pénurie de main-d’œuvre
  • Incapables d’embaucher, 76 % des chefs d’entreprises travaillent plus d’heures
  • La moitié des PME ont dû refuser des ventes ou des contrats
  • Malgré l’existence de plusieurs programmes gouvernementaux d’aide à l’embauche, plus de 40 % des chefs d’entreprise affirment ne pas en bénéficier parce qu’ils ne les connaissent pas et 30 % parce qu’ils représentent trop de paperasse

« Les nouvelles données sont retentissantes. Il y a une réelle tempête : trois quarts des PME n’arrivent pas à embaucher et la moitié ont dû refuser des ventes ou des contrats. Pour l’instant, les entrepreneurs travaillent plus d’heures pour compenser les effets de la pénurie, mais cette approche n’est pas viable sur le long terme, » affirme François Vincent, vice-président à la FCEI.

L’aide gouvernementale existe, mais elle est peu connue des PME
Le gouvernement du Québec a mis en place plusieurs outils d’aide à l’embauche pour soutenir les entreprises et la FCEI a reconnu ces efforts énergiques. Presque tous les bassins de travailleurs « éloignés » du marché du travail sont visés par une mesure particulière. Toutefois, ces mesures sont peu utilisées par les entrepreneurs.

« Ce sont plus de 40 % des chefs d’entreprise qui affirment ne pas recourir aux programmes gouvernementaux d’aide à l’embauche parce qu’ils ne les connaissent pas et parce qu’ils sont complexes. Il est clair qu’une meilleure communication et une simplification des programmes existants permettraient de mieux faire atterrir ces initiatives, » ajoute Gopinath Jeyabalaratnam, analyste principal des politiques à la FCEI et auteur principal de l’étude.

Plus de marge financière pour augmenter les salaires des employés
Des actions supplémentaires du gouvernement du Québec pourraient accompagner davantage les PME à relever le défi de la pénurie de la main-d’œuvre. Le levier principal cité par les entrepreneurs est le recours à l’allègement fiscal.

« Les PME sont claires : elles veulent plus d’autonomie financière pour offrir de meilleurs salaires et ainsi devenir plus compétitives lors du recrutement. Le gouvernement a une fenêtre d’opportunité pour faire d’une pierre deux coups: aider l’embauche dans les PME et faire augmenter les salaires. Nous l’invitons à saisir l’occasion du prochain budget pour poser un geste fort en ce sens, » a conclu François Vincent.

Méthodologie
Cette étude présente les résultats du nouveau sondage prébudgétaire du Québec mené du 19 décembre 2019 au 13 janvier 2020 auprès d’un échantillon de 1 110 propriétaires de PME du Québec. À titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d’erreur serait de +/– 2,9 %, 19 fois sur 20.

À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives.

 

 

SOURCE Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, 8 février 2020