Quels sont les secteurs de l’économie offrant les meilleures possibilités d’emploi au Québec?

Voilà que l’éditeur et pdg de Septembre éditeur se met à parler de la santé, du multimédia, des nouvelles technologies, des assurances et des services financiers, de la fabrication, des transports.

« Des bonnes possibilités d’emploi, ma foi, il en existe à peu près partout », finit-il par conclure en se demandant si ce n’est pas justement parce que le choix est tellement grand que les finissants du secondaire n’arrivent pas à se faire une tête sur le programme qu’ils choisiront au cégep.

À l’approche du 1er mars – date ultime pour déposer une demande d’admission au cégep ou en formation professionnelle -, Septemble éditeur publie son Palmarès des carrières (272 pages, 21,95 $). Il s’agit de la 13e édition de cet ouvrage qui scrute à la loupe 150 métiers et professions pour déterminer, à partir d’un indice appelé la Valeur carrière Septembre, ceux et celles qui proposent les meilleures possibilités d’emploi.

Les professions présentant les perspectives les plus favorables dans le plus grand nombre de régions au Québec sont les suivantes : infirmier, fiscaliste, planificateur financier, psychoéducateur, travailleur social, physiothérapeute, prothésiste-orthésiste, éducateur en service de garde et pharmacien.

Un détenteur d’une formation professionnelle en boucherie de détail ou en sommellerie n’aura besoin que d’une petite semaine, une fois son diplôme en poche, pour dénicher un gagne-pain.

Pour un détenteur d’une formation collégiale technique en génie physique ou en avionique, il n’aura pas à attendre une semaine avant d’amorcer sa carrière. Son poste, il l’aura dans la minute de sa sortie du cégep. Et peut-être même avant!

Comme le veut la tradition, le Palmarès des carrières décerne ses palmes d’or, d’argent et de bronze, dans chacun des trois ordres d’enseignement, aux métiers et aux professions affichant les meilleures perspectives.

Établie à partir d’une minutieuse analyse du marché de l’emploi et des études réalisées par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et par Emploi-Québec, la Valeur carrière Septembre compte cinq critères pondérés : les perspectives d’insertion sur le marché du travail (35 %), le maintien en emploi (26 %), la mobilité géographique (17 %), la diversité des milieux de pratique (15 %) et la valeur ajoutée (7 %), notamment les possibilités d’avancement ou de conciliation travail-famille (7 %).

Indice entrepreneurial

Dans les écoles primaires et secondaires, ainsi que dans les cégeps et les universités, l’entrepreneuriat suscite l’intérêt de la jeune génération. Devenir son propre patron est devenu un réel choix de carrière.

Récemment, le Réseau M révélait que 40 % des jeunes Québécois de 18 à 24 ans se disent tentés par l’entrepreneuriat.

« Les employeurs valorisent les candidats qui présentent des attitudes et des comportements propres aux entrepreneurs », fait remarquer Martin Rochette. « Ils recherchent des jeunes autonomes et créateurs; un jeune qui va travailler dans une entreprise comme si elle lui appartenait ».

« Alors, nous avons saisi la balle au bond et nous avons créé, cette année, un indice pour identifier les programmes de formation qui favorisent le démarrage d’entreprise et l’accession au statut de travailleur autonome », note Martin Rochette en expliquant que cet indice est calculé à partir des données récoltées annuellement par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur auprès des diplômés.

Le top 10 des programmes présentant le meilleur indice entrepreneurial met en vedette la vente-conseil, la médecine dentaire, le graphisme, les techniques d’intégration multimédia, l’architecture, l’orthophonie, les soins infirmiers, l’agronomie et la chiropratique.

Sur le site Internet monemploi.com, Septembre éditeur soumet les jeunes à un questionnaire mis au point par des chercheurs de l’Université de Sherbrooke leur permettant d’évaluer leurs qualités entrepreneuriales.

Heureux les futurs psychoéducateurs et administrateurs de serveurs

Un jeune de la région de Québec qui veut devenir psychoéducateur ou administrateur de serveur risque d’être enseveli d’offres d’emploi à sa sortie de l’école.

Même chance pour le travailleur social, l’analyste en informatique, le physiothérapeute, le technologue en électronique industrielle, le technologue en génie électronique, le technicien en environnement, hygiène et santé au travail, le technologiste médical et l’infirmier.

Ces 10 professions présentent, selon le Palmarès des carrières 2017, les perspectives d’emploi les plus favorables dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec qui couvre essentiellement le territoire des villes de Québec et de Lévis.

Si l’on y regarde plus près, la région administrative de la Capitale-Nationale – qui comprend la ville de Québec et les MRC de Portneuf, de Charlevoix, de Charlevoix-Est, de la Côte-de-Beaupré, de L’Île-d’Orléans et de La Jacques-Cartier – accueillera à bras ouverts tous les directeurs des finances, les représentants en assurances, les programmeurs, les infirmiers, les préposés aux bénéficiaires, les professeurs et les chefs cuisiniers qui sortiront des écoles au cours des prochaines années.

Les secteurs les plus populaires sont les finances et les assurances, l’administration publique, les technologies de l’information, l’optique-photonique, la santé, l’enseignement, l’hébergement et la restauration et le commerce de détail.

De l’autre côté du Saint-Laurent, les secteurs en manque de ressources sont la fabrication de produits métalliques, le matériel de transport, les finances et les assurances et les soins de santé.

De l’avenir, il y en aura, dans la région de la Chaudière-Appalaches, pour les gestionnaires en agriculture, les vérificateurs-comptables, les programmeurs et développeurs en médias interactifs, les adjoints administratifs, les agents et courtiers d’assurances, les mécaniciens de chantier ou industriels, les infirmiers et les aides de maintien à domicile.

Dans les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches, la commande est grande pour les employeurs : pourvoir 110 000 postes entre 2015 et 2019.

G. Leduc, Le soleil

23 janvier 2017